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FAQ

 

LA MICROFINANCE AU MAROC
Les caractéristiques du secteur :

Depuis la création de la première IMF en 1993 jusqu’à ce jour, le secteur de la microfinance au Maroc compte 12 institutions. Avec plus d ‘ 1 million de clients actifs et d’un encours total de près de 500 millions d’Euro, le secteur de la microfinance joue un rôle important dans l’économie Marocaine. En plus, ce secteur est le plus dynamique de la sous région MENA, et certaines IMF Marocaines figurent parmi les plus connues à l’échelle internationale.

Les spécificités du secteur sont les suivantes :

  • L’activité de microfinance au Maroc est régie par la Loi N° 18-97 du 1er Avril 1999 et complétée par la Loi N° 58-03 du 6 Mai 2004. D’après cette loi, toutes les IMF sont organisées sous la forme associative et opérationnellement, elles ne peuvent pas collecter l’épargne du public. Le montant de crédit est plafonné à 5 000 Euro et le taux d’intérêt est libéralisé. La création d’une IMF est soumise à l’autorisation du Ministre des Finances et la supervision du secteur est assurée par la Banque Centrale.
  • Le secteur de la microfinance au Maroc est hautement concentré. Les trois premières grandes IMF en termes d’encours de crédit concentrent 84% de la part totale du marché. Quoique cette concentration soit en légère baisse, elle conserve néanmoins la même structure des 3 dernières années.
  • Le secteur de la microfinance Marocain est en forte croissance. En 2006, le nombre de clients actifs a connu une croissance de 64% et les encours ont augmentés de près de 128%. En 2007, cette croissance était de 31% et 58% et en 2008, elle a continué à ralentir pour tomber à -5% et 1,5% respectivement, ce qui reflète la progressive consolidation et maturité du secteur.
  • Les crédits solidaires représentent le type de crédit le plus répandu (près de 80%) du secteur. La part de crédit individuel est petite mais elle est en croissance depuis quelques années. Ces deux formes de microcrédits financent essentiellement l’agriculture, le logement et les activités génératrices de revenu. D’autres types de produits sont offerts comme les prêts pour le tourisme, les prêts pour l’amélioration de logements, les prêts pour forage de puits, prêts photovoltaïques, etc..
  • Les femmes représentent une proportion élevée de clients actifs des IMF (63% en 2007).
  • Le secteur est très rentable et présente une bonne qualité de portefeuille de crédit. Le taux moyen du portefeuille-à-risque à plus de 30 jours était de 1,8% en fin 2007, mais il a atteint les 5% en fin 2008.
  • Le secteur se finance sous des conditions différentiées liées au niveau de risques de chaque IMF. En effet, les plus grandes, mieux structurées et plus rentables arrivent facilement à lever des fonds à court et moyen terme auprès des banques locales et des institutions financières internationales tandis que les petites éprouvent des difficultés à accéder au financement.
  • Une discussion sur la transformation des IMF, de la forme associative à des sociétés commerciales comme les banques, est à l’ordre du jour des acteurs du secteur. Ces échanges aboutiront à l’adoption d’une nouvelle loi qui va consacrer ce changement, et ce qui permettra aux IMF transformées de collecter l’épargne du public et résoudre ainsi, en partie, la problématique de ressources financières.

Les grands moments historique :

  • 1993 : L’Association AMOS débute ses activités de microcrédit avec 300 clients dans la région d’El Kbab.
  • 1994 : Extension du programme d’AMSSF au microcrédit.
  • 1995 : Création de la Fondation Zakoura.
  • 1996 : Création de l’Association Al Karama.
  • 1997 : Création de la Fondep et d’Al Amana.
  • 1998 : Création de la FBPMC et Ismaïlia. Le lancement du programme Micro Start du PNUD pour l’assistance technique aux 6 IMF.
  • 1999 : Création de l’Association INMAA.
  • 2000 : Création de la Fondation Hassan II pour la microfinance avec un budget de 10 millions d’Euro.
  • 2001 : Création de l’Association ATIL.
  • 2002 : Création de la Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM).

 

QUELS SONT LES AVANTAGES D’UN FONDS DE REFINANCEMENT DES IMF PAR RAPPORT AUX INTERVENTIONS DIRECTES DE BAILLEURS DE FONDS ? (Haut de page)
a. Réduction des coûts d’intermédiation et augmentation des apports financiers aux IMF :

Les bailleurs de fonds internationaux ont joué un rôle important dans l’essor du secteur de la microfinance en accordant des financements et en favorisant le développement institutionnel des IMF. Cependant, les transferts directs des fonds publics et des bailleurs de fonds internationaux aux institutions de microfinance peuvent bien être trop coûteux. En effet, une partie non-négligeable de fonds transférés est affectée aux frais généraux, au coût des études de faisabilité, aux consultants (missions de due diligence et de l’évaluation des actions menées), etc.
Dans ces conditions, la création d’un Fonds de financement de microcrédit autonome et localement établi, avec une équipe complètement dédiée à la gestion des opérations de refinancement, peut se révéler plus efficace en termes d’économie de coûts et de temps.

b. Possibilité d’accès des différentes catégories des IMF au financement :

Le secteur de la microfinance est en pleine croissance et une grande part des IMF sont encore peu développées et présentent donc un niveau de risques que peu d’investisseurs acceptent de prendre.

La création d’un Fonds de refinancement peut répondre aux besoins de financement de l’ensemble du secteur des IMF, à travers la mise en place d’une structure de ressources au sein du Fonds qui intégrerait plusieurs tranches de risques permettant une mutualisation de ces derniers. La première tranche de risques sous forme d’actions supporte entièrement le risque du Fonds. Cette première tranche de risque minimise le risque pris par la deuxième tranche sous forme de dette subordonnée. La deuxième tranche de risque minimise le risque de la première tranche fait de dettes seniors.
Ce mécanisme permet une mutualisation des risques pour une distribution des fonds à toutes les AMC y compris celles qui, à cause de leur taille réduite seraient autrement non éligibles à certains investisseurs constituant la deuxième et la troisième tranche. A cause de coûts administratifs réduits et d’une base solide de capital, le Fonds est même de servir les petites et les moyennes IMF en prenant un peu plus de risques.

c. Amélioration de la coordination entre bailleurs de fonds :

En regroupant plusieurs bailleurs, le Fonds se prête mieux comme une plateforme d’harmonisation des actions et des apports des bailleurs de fonds au secteur de la microfinance. La configuration actuelle ou chaque bailleur intervient avec ses propres objectifs et produits, défavorise l’application des mesures visant un avancement harmonieux du secteur.

d. Intermédiation entre le secteur financier classique et le secteur de la microfinance :

Fort de sa base solide en capital et de la qualité de ses actionnaires et investisseurs, le Fonds peut lever facilement des fonds sur le secteur financier et canaliser ainsi la liquidité du marché financier Marocain vers les institutions de microfinance en prenant des risques différenciés selon les institutions. Dans la même ligne, elle peut aussi supporter les éventuels risques de change en finançant le secteur de microfinance en monnaie locale. Les plus petites et les moyennes IMF, qui ne peuvent convaincre le marché financier sont ainsi financées comme les sont aussi les plus grandes. Ces dernières peuvent voir leur base de capital renforcer par le Fonds avec des financements en quasi capital.

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